En ce début du mois de Mai, les championnats européens se terminent progressivement et certaines joueuses internationales prennent la direction des Etats-Unis. Pour elles, les vacances ne sont pas d’actualité, il est temps de rejoindre la WNBA.
Mais alors, quelles sont les caractéristiques de cette ligue américaine ? La connaissons-nous vraiment ?
Fondements de la Women NBA
Fondé en 1996 dans la continuité des Jeux Olympiques d’Atlanta, ce championnat se déroule de mai à août pour la saison régulière et en septembre pour les playoffs.
Depuis sa création, dix-huit équipes ont évolué dans ce championnat. Six ont disparu dont : les Comets de Houston, les Rockers de Cleveland, le Sting de Charlotte, le Fire de Portland, les Monarchs de Sacramento et le Sol de Miami.
Si elle n’est pas la première ligue à avoir vu le jour, elle a l’avantage considérable d’appartenir à la NBA, ligue majeure de basket nord-américain. Ainsi, les équipes s’appuient sur des franchises déjà existantes ce qui leur permet de profiter des mêmes structures et des mêmes staffs que les garçons.
Cette grandeur américaine ne s’arrête pas là. Elles profitent également d’un important dispositif médiatique. Les 36 matchs sont retransmis à la télévision, un important système de publicité est mis en place et les joueuses sont constamment mises en avant par les équipes et par la ligue elle-même.
Une avancée majeure dans la médiatisation du basket féminin s’est également produite avec l’arrivée en 2017 de la WNBA au sein du célèbre jeu vidéo NBA 2K.
Engagements politiques et sociétaux
Si dans certains pays le sport et la politique ne se mélangent pas, ce n’est pas le cas aux Etats-Unis. Là-bas, les joueuses n’hésitent pas à exprimer leur point de vue et leur soutien aux politiques, comme c’était le cas pour la dernière présidentielle.
Ainsi, depuis 1998, la ligue compte une association, le syndicat des joueuses professionnelles dont la présidente est Nneka Ogwumike. Elles sont à l’origine de la première convention collective du sport professionnel féminin en 1999 et plus récemment du soutien au mouvement Black Lives Matters.
En ce début de saison 2022 la WNBA est secouée par une nouvelle action sociale “BG42” qui fait suite à la détention depuis près de trois mois de la célèbre intérieure américaine Brittney Griner en Russie. Ainsi, l’ensemble des équipes s’associe à son club le Phoenix Mercury, pour médiatiser cette affaire et pour lui apporter son soutien.
Les européennes ont la côte
Sandrine Gruda, Marine Johannes, Céline Dumerc mais encore Isabelle Fijalkowski, toutes ont évolué dans cette ligue américaine.
Depuis sa création, le principal point d’entrée dans le championnat est la Draft. Lors de cet événement, chaque équipe sélectionne à tour de rôle, deux jeunes joueuses issues du championnat universitaire américain ou étranger.
Cependant, la superposition des différents championnats réduit les chances des jeunes européennes d’entrer dans les équipes car elles ne peuvent pas être présentes aux entraînements d’observations essentiels pour entrer dans le système de la WNBA. L’enchaînement des compétitions est également un frein, la WNBA étant considérée comme la ligue la plus physique (les matchs s’enchainent tous les 2-3 jours).
Pourtant, depuis plusieurs années, le nombre de joueuses étrangères et surtout européennes augmente. Iliana Rupert et Marine Fauthoux ont toutes les deux étaient draftées en 2021, les Belges Emma Messeman et Julie Allemand vont faire le bonheur des Chicago Sky, tandis que Jonquel Jones sera toujours présente du côté des Sun du Connecticut.
Les 12 franchises WNBA
- Storm de Seattle
- Aces de Las Vegas
- Sparks de Los Angeles
- Mercury de Phoenix
- Dream d’Atlanta
- Wings de Dallas
- Lynx du Minnesota
- Liberty de New York
- Fever de l’Indiana
- Sun du Connecticut
- Mystics de Washington
- Sky de Chicago