Lille a remporté ce vendredi sa première victoire à domicile de la saison. Face à des Rochelais qui restaient sur deux succès, les Lillois ont eu chaud mais s’imposent grâce notamment à la masterclass de Lucas Bourhis (74-71).
La première question lui a été posée par son coach, dans un éclat de rire. « Mr Bourhis avez-vous fait exprès de mettre votre troisième lancer franc ? » lance Maxime Bézin à son meneur. Il reste 1.9s à jouer dans un Palais Saint-Sauveur brûlant et Lucas Bourhis obtient une faute discutable mais sifflée à dix mètres du panier rochelais. 71-71, Bourhis a le sort du match entre ses mains. Les deux premiers lancers sont réussis.
Sur le troisième, la consigne de son banc est de le rater pour ne pas redonner une possession à La Rochelle dans le camp lillois. Mais le joueur formé au BCM n’en fait qu’à sa tête et le réussit. Le Lille Métropole Basket (LMB) l’emporte 74-71.
Deux mi-temps opposées
Comme à son habitude, Lille attaque pied au plancher la rencontre. Battu à Aix Maurienne en ¼ de finale aller de Leader Cup trois jours plus tôt, les Nordistes « se devaient une revanche à nous [eux] même » dixit Bézin. Avec l’excellente première mi-temps de Santos-Silva (6/6 au shoot, 4 rebonds), le LMB a maitrisé les vingt premières minutes de bout en bout.
Agressif et percutant au rebond à l’image de Dzellat (balle en main), Lille a dominé la première période avant d’être plus en difficulté. Crédit : Thomas Palmier.
Perturbé par la défense atypique des Rochelais sur les picks, Lille s’est bien adapté avec les shoots à 45° de Bourhis et Lasserre.
Devant de plus dix après le premier quart, le LMB a compté jusque 13 points d’avance. Mais les Maritimes ont recollé en fin de mi-temps et dans le troisième quart. Sous l’impulsion du champion d’Europe U20 Mathéo Leray, La Rochelle se rebiffe.
Bourhis déterminant
Le dernier quart d’heure est irrespirable et Lille s’en sort notamment via la maitrise de son meneur de poche. Avec l’absence de Gaëtan Meyniel pour raisons personnelles, les clés du jeu lillois ont été confiées à Lucas Bourhis (23 ans). Arrivé cet été de Quimper, le natif de Tours grappille de plus en plus de temps de jeu. Ce vendredi, il a bien orienté le jeu lillois (5 passes) sur une bonne partie du match malgré son temps de jeu très conséquent.
En l’abcence de Gaëtan Meyniel, Lucas Bourhis a partagé la mène avec Marcos Suka-Umu. L’ancien du BCM Gravelines a été déterminant dans le succès lillois. Crédit : Thomas Palmier.
Avec 33 minutes passées sur le parquet, il possède le plus gros temps de jeu derrière Suka-Umu et ses 34 minutes. « Lucas a été performant quand l’équipe l’a été analyse Bézin. Je ne pense pas que ce soit Lucas qui ait fait performer ou contre-performer l’équipe. Il a été bon en première période parce que l’équipe lui a permis. Notre ADN c’est ça : tout mettre en œuvre pour faire briller les autres. »
Le manque de rotations lilloises avec les forfaits de Munanga et Meyniel avait été ciblé par les Rochelais. « Ils nous poussent à prendre des tirs vite explique Bourhis. La défense de la Rochelle est très physique sur les meneurs. Sur Marcos et moi, ils arrivaient à passer fort sur nous pour nous pousser. Il fallait faire vivre la balle. On l’a bien fait en première mi-temps, beaucoup moins en deuxième avec la fatigue. C’était mon rôle de bouger la balle au maximum.»
Depuis le début de saison, Bourhis est cantonné à un rôle en sortie de banc derrière Meyniel. Contre La Rochelle, il a pu évoluer dans le 5 d’entrée. « C’est pas parce que Gaëtan est là que je vais avoir moins de temps de jeu. On joue beaucoup ensemble, on reste complémentaires avec Gaëtan. On se connait très bien. »
Battu par Orléans dans son Palais Saint-Sauveur lors de la première journée, Lille rectifie le tir à domicile et gagne pour la deuxième fois en ce début de saison. A confirmer mardi 31 octobre à Saint-Chamond.
A Lille, Thomas Palmier
){kind=link}