Ce 12 octobre 2019, les baskets ont à nouveau crissé sur les parquets de LF2. Angers et Toulouse, les finalistes 2017 et 2018 essaieront de monter dans l’ascenseur qui mène à la LFB. Mondeville, reléguée l’an passé après 21 saisons passées dans l’élite, devrait jouer les trouble-fêtes, malgré une équipe largement remaniée. Au total, douze clubs composent la Ligue Féminine 2.
Mais, au fait, c’est quoi la LF2 ?
C’est, tout simplement, l’antichambre de la Ligue Féminine de Basket. Ou la deuxième division, si vous préférez.
Et comment ça marche ?
Dans un premier temps, les 12 équipes se jouent en matchs aller-retour.
A la fin de la saison régulière, les huit meilleures équipes sont qualifiées pour les playoffs. Le vainqueur de ces playoffs, où chaque tour se joue aux meilleures des trois manches, rejoint la LFB.
Présentation des équipes
Centre Fédéral
Dernier de LF2 l’an passé, le Centre Fédéral évoluera pourtant au même échelon cette saison. Placé sous l’égide de la FFBB, ce club, qui regroupe les joueuses de l’INSEP, ne peut ainsi ni descendre ni monter.
Le Centre Fédéral permet aux futures grandes joueuses françaises d’acquérir de l’expérience en évoluant contre quelques-uns des meilleurs clubs français.
Les joueuses évoluant au Centre Fédéral sont uniquement cadettes ou juniors.
Parmi les anciennes joueuses du CFBB, on peut citer Valériane Ayayi, Sandrine Gruda, Cathy Melain ou Diandra Tchatchouang.
La Tronche-Meylan
Nom complet : Basket Club la Tronche-Meylan
Une victoire sur Ifs à l’ultime journée de Nationale 1 a permis au club Isérois de monter en LF2, en terminant champion, de surcroît.
Trois nouvelles joueuses (Camille Droguet, Alexia Lacaule et Joséphine Diatta) sont venues renforcer cet été l’effectif du BCTM dans l’optique du maintien en LF2.
Parmi ces trois joueuses, notons que Camille Droguet est championne de France en titre, puisqu’elle était dans le groupe de l’ASVEL la saison passée. Elle a également récupéré une médaille cet été aux Championnats d’Europe U20, avec l’équipe de France.
Reims
Nom complet : Reims Basket Féminin
Depuis la saison 2012-2013, le club finit irrémédiablement entre la cinquième et la huitième place du championnat. C’était encore le cas la saison passée puisque les joueuses champenoises ont terminé septièmes.
Espérant passer un cap cette saison, le club rémois n’a gardé que deux joueuses à l’intersaison. C’est donc le grand chamboulement. Deux intérieures étrangères ont notamment rejoint le club cet été, en plus de la meneuse Mélanie Devaux, championne de cette division l’an passé avec Charnay.
L’objectif du club est de finir dans le Top 4 avant de, pourquoi pas, atteindre la finale, comme en 2010-2011.
Montbrison
Nom complet : Basket Club Montbrison Féminin
La saison a bien mal commencé puisque Montbrison a été éliminé de la Coupe de France par Pays Voironnais, qui évolue à l’étage inférieur.
Les joueuses du BCMF étant en pleine préparation, cette défaite ne signifie pas grand-chose. Cinquième la saison passée, elles espèrent, cette année encore, accrocher un strapontin pour les play-offs… et pourquoi pas plus?
En tout cas, avec leur duo de scoreuses Olga Maznichenko – Maaja Bratka, elles peuvent viser loin.
Mondeville
Nom complet : Union Sportive Ouvrière de Mondeville
Cette fin de saison 2018-2019 fut un crève-coeur pour les supporters de Mondeville. Menant de 5 points à 3 minutes de la fin du match décisif pour le maintien, la machine s’enraya subitement. Nantes, vainqueur de ce fameux match, jouera cette saison dans l’élite, laissant Mondeville rejoindre la LF2, une première depuis 1996.
Club formateur réputé (Marine Johannes y a notamment fait ses classes), l’USOM a vu son effectif laminé cet été. Exit Shona Thorburn, Ana Tadic, Myriam Djekoundade, Courtney Hurt, Kristen Mann.
Néanmoins, le club peut compter sur des jeunes joueuses de qualité et a enregistré cet été les arrivées de Margot Vidal-Genève à la mène et de Jodie Cornélie-Sigmundova à l’intérieur. Kim Gaucher-Smith apportera, elle, son expérience à ce groupe.
Chartres
Nom complet : C’ Chartres Basket Féminin
Club historique fondé en 1960, le C’ Chartres (anciennement AB Chartres) évolue depuis 2013 en Ligue 2. Elles avaient loupé de peu la montée en 2017 et nul doute que ce sera encore leur objectif principal cette saison.
Parmi les arrivées à l’intersaison, notons celle de Leeza Burdgess, intérieure américaine dont le coach, Benoît Marty, ne tarit pas d’éloge. Elle sera leur atout majeur. Johanna Tayeau, meneuse expérimentée, a également rejoint le club cet été et formera donc avec Leeza Burdgess un axe 1-5 prometteur.
Graffenstaden
Nom complet : Strasbourg Illkirch-Graffenstaden Basket
Promu cette saison, le club de Strasbourg Illkirch-Graffenstaden a recruté malin, afin de se maintenir en LF2 et pourquoi pas accrocher une place en play-offs.
Parmi ces recrues, on notera l’arrivée de Stephany Skrba, ancienne de Bourges avec qui elle avait connu le Final Four d’Euroleague en 2013. Elle apportera son expérience dans la raquette du SIG.
Autre recrue, Marine Debaut, auteure d’un début de saison remarquable en 2018-2019 avec Reims (14 pts de moyenne), tentera de se relancer après sa rupture des ligaments croisés intervenue début mars.
Toulouse
Nom complet : Toulouse Métropole Basket
Le match décisif des finales 2018-2019 leur fut malheureusement fatal mais leur saison, avant ce match, fut quasi-parfaite.
Pour atteindre le graal cette année, le TMB a renouvelé sa confiance à certaines de ses joueuses de l’an passé, comme Isabelle Strunc ou Lucie Carlier.
Parmi les recrues, Sarah Halejian, meneuse-scoreuse et Mandy Coleman, intérieure américaine, essaieront d’apporter le petit plus qui permettrait à Toulouse de rejoindre l’élite.
Calais
Nom complet : Côte d’Opale Basket Calais
Les soucis s’accumulent en ce début de saison pour Kevin Brohan, le coach du COB Calais. Recrutée à l’intersaison, Aleighsa Welch a dû rentrer subitement dans son pays d’origine, pour des raisons personnelles. Le 22 septembre, la jeune joueuse Tenin Magassa a été victime d’une rupture du ligament croisé du genou.
Cette saison ne s’annonce donc pas pour le mieux pour le club nordiste, neuvième l’an passé. On suivra ça avec attention.
Angers
Nom complet : Union Féminine Angers Basket 49
Troisième de la saison régulière puis demi-finaliste des playoffs, l’équipe d’Angers cherchera à remonter en LFB, qu’elle avait quitté en 2017.
Pour cela, pas moins de six recrues ont rejoint l’UFAB 49 cet été, avec notamment deux Américaines à l’intérieur (Tiffany Clarke et Sheniqua « Nikki » Greene) toutes les deux en provenance de Pologne.
Aulnoye-Aymeries
Nom complet : AS Aulnoye-Aymeries Basket
Promu en 2018, l’AS Aulnoye-Aymeries aura fait mieux que se défendre la saison dernière, en finissant sixième de la saison régulière.
Et cette année, le club vise rien de moins que le Top 4.
Le recrutement estival a été rapidement bouclé en tout cas : l’intérieure Jose Ann Johnson, dernière recrue, a rejoint le club début juillet en provenance de Grèce. Cette arrivée faisait suite à celles d’Evita Herminjard, d’Elise Prodhomme et Jessica Mavambou, fin mai.
Ce mélange entre jeunes joueuses et joueuses plus expérimentées pourrait en effet faire des étincelles.
Saint-Paul Rezé
Nom complet : Basket Club Saint Paul Rezé
Huitième la saison passée, le club de Rezé avait néanmoins poussé Charnay, le futur promu, à un match 3 au premier tour des playoffs.
On leur souhaite de faire mieux cette année même si ça risque d’être compliqué, la faute à un budget pas à la hauteur de leurs envies.
Du coup, pas de stars parmi les sept recrues de l’été mais des joueuses revanchardes dixit le coach Rodolphe Manhe, qui auront envie de prouver leurs qualités.