A un peu plus d’un an des JO de Paris, 8 joueuses de 5×5 l’année mais de 3×3 l’été basculeront dès la rentrée 2023 à plein temps sur le 3×3. Cette décision est motivée par les Jeux mais doit surtout servir de tremplin pour poursuivre le processus de professionnalisation de la discipline en France.
Elles sont 8 et ce sont les premières qui seront employées à plein temps pour faire du 3×3. Ce 6 juin 2023 fera très probablement date pour toute une discipline qui n’en finit plus d’exploser. SuperLeague, Open Plus, la Fédération met les moyens pour essayer de satisfaire les envies de jeu de plus en plus de joueurs et joueuses. En annonçant la création d’un « groupe de préparation olympique féminin », la FFBB veut suivre le rythme impulsé à l’international. C’est le cas au Canada, en Chine ou encore en Allemagne. Elle veut surtout tenter de garder une longueur d’avance sur ses concurrentes. Après le titre mondial en 2022 et la deuxième place lors de la Coupe du Monde 2023 à Vienne, les équipes de Jean-Pierre Siutat n’avaient plus le choix.
Des bénévoles jusque là exemplaires
Même pas professionnelles, les filles coachées par Yann Julien obtiennent déjà des résultats probants. Sacrées à Anvers en 2022, championnes d’Europe en 2018, 2019 et 2022, 4e des JO 2021, vainqueurs des Jeux Européens 2019 : les différentes filles qui ont porté le maillot bleu ont à chaque fois brillamment représenté la France. Surtout, elles le faisaient de façon totalement bénévole ce qui en dit long sur leur motivation et leur attrait pour la discipline. Laëtitia Guapo et Marie-Eve Paget nous confiaient déjà il y a plusieurs semaines leur envie de passer professionnelles.
Pour la saison prochaine au moins, elles n’auront pas une saison de 5×5 dans les pattes avant d’aborder la saison estivale de 3×3. Une fraîcheur physique et mentale que ne refuseront pas les partenaires de Myriam Djékoundadé. L’envie de professionnaliser un groupe de joueuses était certes dans les cartons à la Fédé, restait à concrétiser ce que tout le monde attentait. Après la création de 3×3 Paris en juillet 2022, la première équipe masculine professionnelle de 3×3 en France, les filles possèdent désormais leur structure.
Quel avenir après Paris 2024 ?
Dans le communiqué de la Fédération annonçant cette information, les 8 filles concernées se consacreront au 3×3 de septembre 2023 à juin 2024, soit un mois avant les épreuves (30 juillet au 5 août). Pour autant il faut espérer que l’échéance olympique soit surtout un excellent prétexte pour lancer ce professionnalisme. Mais quelle attitude pour les joueuses ? La plupart attendait avec impatience ce step mais peut-être avec les JO comme principal objectif. Vont-elles basculer définitivement dans le 3×3 ensuite ? Dans tous les cas, la performance de ce groupe France féminin à Paris en 2024 devrait déterminer beaucoup de choses pour la suite de l’aventure. Il est aussi légitime d’imaginer les Jeux comme un tremplin phénoménal pour la discipline, l’intérêt du grand public, des sponsors, des clubs. Notons tout de même l’intelligence de la LFB et des clubs qui ont accepté de laisser les joueuses concernées (Djekoundadé, Guapo, Limouzin, Ngo Njock, Paget) rejoindre la fédé alors qu’elles seront sous contrat.
Les 8 joueuses concernées par le programme de préparation spécifique 3×3 encadré par Yann Julien :
Jodie Cornelie
Myriam Djékoundadé
Laëtitia Guapo
Hortense Limouzin
Marie Mané
Marie-Michelle Milapie
Ana Ngo Ndjock
Marie-Eve Paget
Thomas Palmier.