Ce mardi matin les joueuses de l’ESBVA LM ont reçu la visite des footballeurs du RC Lens et de leur coach Franck Haise, à la veille de la finale aller de championnat face à l’ASVEL. Des moments d’échanges et de bonne humeur entre deux équipes très performantes cette saison.
Samedi soir sur le parquet du Palacium, le célèbre « mais qu’est-ce qui s’est passé on les a chicotées ! » était entonné à tue-tête. A l’origine de ce chant, les footballeurs du RC Lens qui, après chaque victoire à domicile, viennent célébrer de cette manière devant la Marek. Et comme le hasard fait bien les choses, trois jours plus tard basketteuses et footeux se sont retrouvés. Le moins que l’on puisse dire c’est que les actuels dauphins du PSG ont pris un plaisir non dissimulé à découvrir la balle orange.
Baskets aux pieds, tenues d’entrainement sur le dos, les lensois s’amusaient sur le parquet du Palacium à coups de shoots peu académiques et d’écrans pas vraiment réglos. De quoi provoquer quelques sourires amusés mais bienveillants chez les villeneuvoises. A l’initiative de cette rencontre, un membre du staff du Racing le responsable de la performance Benoît Delaval. Les contacts remontent à plus de six mois entre Delaval et Ilyes Dekhil son homologue de l’ESBVA. Plusieurs joueurs des Sang et Or étant fans de basket et de nombreux fans du RCL se trouvant dans l’encadrement de l’ESBVA, l’entrevue s’est naturellement organisée.
Surtout, le staff lensois avait été surpris il y a quelques mois de certaines méthodes d’entrainement des basketteuses. Alors, ils sont venus voir de plus prêt. Juste avant le début de l’entraînement de l’ESBVA, Florian Sotoca et ses coéquipiers s’en sont donnés à cœur joie avant de s’assoir en tribune pour observer la montée en puissance des Guerrières, à la veille de leur finale aller. « No offense mais c’était pas facile pour eux se marre Caroline Hériaud ! Mais ils nous verraient jouer au foot ils diraient la même chose ! ». Fervente supportrice du FC Nantes, la meneuse de l’ESBVA n’a pas chipoté. « C’était marrant ! Ça apporte un côté fun c’est une autre manière de préparer la finale reprend Hériaud. C’est intéressant quand deux sports se rencontrent. C’est un peu les stars du coin qui viennent toucher le ballon dans notre salle ».
En grand fan de basket, le milieu de terrain lensois Adrien Thomasson a bien profité de l’expérience. « On est très content ça nous permet de sortir du cadre du foot. Au final tout le monde s’est prêté au jeu ». Même s’il avoue volontiers ne pas être un inconditionnel de la LFB, l’ancien strasbourgeois va désormais suivre de près l’évolution de l’ESBVA. « J’ai regardé un peu leur saison je sais que demain elles ont les finales de playoffs contre l’ASVEL explique-t-il, appliqué. On va essayer de leur donner un peu de force. Pareil en retour elles ont eu des mots sympas pour notre fin de saison. Je suis beaucoup le basket, la Pro A et la NBA. La LFB un peu moins mais là j’ai regardé sur mon téléphone comment s’était déroulée la saison ».
Deux trajectoires similaires
Deux clubs et deux équipes à la trajectoire vertueuse depuis quelques années qui se retrouvent sur la réussite sportive de cette saison mais pas que. « C’est un joli clin d’œil j’ai l’impression qu’on est deux équipes qui vivons un peu le même parcours explique Rachid Méziane le coach de l’ESBVA. Pas trop de bruit, pas trop d’argent et on fait des parcours exceptionnels mais qui, pour eux comme pour nous, doit au fait de s’être retroussés les manches ». Cette rencontre a également été l’occasion pour deux techniciens d’échanger sur leurs méthodes. En la personne de Franck Haise, Rachid Méziane a trouvé un manager capable de tirer le meilleur de son groupe avec pourtant des moyens limités. Ce qu’il tente de faire depuis son arrivée dans le Nord.
Un partage d’expérience dont les deux hommes semblent tirer des enseignements pour la suite. « J’ai passé un bon moment partagé avec Franck Haise complète Méziane. Il m’a demandé d’intervenir sur le terrain on leur a montré ce qu’est notre métier, le métier de basketteuse et que ce n’est pas si simple que ça de marquer des paniers (sourire) ! Je les ai trouvés très enthousiastes pour la plupart ».
Même si les lensois n’ont peut-être pas impressionné les villeneuvoises sur le parquet, ils auront un œil sur la finale aller contre l’ASVEL. « Je ne suis pas très grand, je suis plus un shooter à trois points analyse Thomasson sur sa prestation du jour. Mais il me reste beaucoup de chose à apprendre ! Je vais suivre le match mais il y a la Ligue des Champions en même temps. C’est sûr que je vais suivre le résultat. »
Signe que cette rencontre a donné l’eau à la bouche à quelques Sang et Or, certains tentaient de négocier quelques places pour le premier rendez-vous de la finale. Problème, le Palacium est d’ores et déjà à guichets fermés. Mais les lensois comprendront, leur stade Bollaert a été lui aussi de nombreuses fois à guichets fermés cette saison. Pour l’ESBVA, cette venue est un autre signe de sa notoriété grandissante et un nouveau révélateur de son excellente saison. Avant peut-être une invitation retournée dans les mois à venir ? « C’était une petite parenthèse même si on est concentrés sur demain conclut, focus, Rachid Méziane ».
Thomas Palmier