Comme dans tout sport, le physique et la technique ne font pas toute la différence au basketball. Le mental joue également beaucoup, que ce soit dans la confiance du joueur et de l’équipe, ou encore sur la capacité à garder son sang froid.
L’impact du contexte sur les performances
Il ne faut pas sous-estimer l’impact psychologique d’une série de trois shoots d’affilé à 3 points réussie ou une série de trois interceptions. Cela booste l’équipe attaquante tout autant que cela porte un coup de massue à l’adversaire.
De même, n’importe quel joueur sera affecté s’il rate plusieurs shoots ouverts d’affilé. Le cerveau humain est fait ainsi.
Mais à quel point le mental influence-t-il les matchs ? Peut-on s’en servir comme d’une arme ? Le trashtalking fait-il parti de la panoplie nécessaire au basketteur ? Comment devenir plus fort mentalement ?
La force mentale décisive dans les résultats
Certaines personnes ne croient pas que le mental puisse avoir un impact sur le résultat d’un match. Elles voient tout le monde sur le même plan mental, et pensent que seules les capacités physiques et la technique font la différence.
Je pense au contraire que nous sommes tous complètement différents sur le point de vue mental. Et que ce dernier peut influencer sur nos capacités physiques et techniques justement. C’est ce paramètre qui peut selon moi changer le résultat d’un match.
Un premier exemple. Une équipe d’ordinaire très bonne sur le plan collectif vient de se rater sur ses deux derniers matchs. Pas d’autres causes hormis celle que l’adversaire ait réussi à bien contrecarrer ses plans.
Le week-end suivant, cette équipe affronte une équipe qu’elle a déjà battu lors de la phase aller. Deux cas de figure. Soit l’équipe se reprend et déroule son basket pour battre à nouveau cette équipe. Soit elle s’écroule et perd son match.
Il ne s’agit plus de physique ou de compétences techniques, collectives. L’équipe est capable de jouer aussi bien qu’avant. Ce qui peut influencer sa façon de jouer, c’est donc seulement la façon s’envisager le match.
Dans le premier cas, l’équipe prend ses deux dernières défaites de façon positive. Elle sait ce qu’elle vaut, et ne doute pas. Elle se met donc dans de bonnes dispositions pour gagner son match suivant.
Dans le second cas, l’équipe doute. Elle se met à penser d’une façon négative, parce qu’elle ne comprend pas pourquoi son collectif n’a pas marché les deux derniers matchs. Elle se pose alors des questions inutiles. Est-elle capable finalement de reproduire son match aller? Pourquoi son collectif d’ordinaire bien huilé ne marche plus?
C’est ce doute ainsi que les pensées négatives de l’équipe qui la feront déjouer.
L’influences des croyances
Un autre exemple facile : une équipe dépend d’un joueur qui porte son équipe. Il se retrouve un jour en difficulté avec son shoot. Il ne comprend pas pourquoi aujourd’hui cela ne marche pas, et effectue alors des erreurs en forçant trop. L’équipe perd donc le match.
La encore, c’est le mental qui joue sur le fait que le joueur rate complètement son match. Il est important de comprendre que si ce joueur avait eu un meilleur mental, peut-être que l’issue du match changeait, par exemple s’il ne forçait pas ses shoots. Chose qu’il fait seulement parce qu’il ne comprend pas pourquoi il n’a pas le même rendement que d’habitude.
Peut-on s’en servir comme une arme?
La réponse est oui. De façon collective ou individuelle. Certaines équipes arrivent très bien à faire dégoupiller un joueur voir une équipe entière.
Mais ce que l’on retrouve le plus dans le basket de nos jours, c’est la « destruction dans le un contre un ». Cela se traduit par l’avantage que prend un joueur contre son défenseur «attitré ». Certains joueurs vont tenter de pousser au maximum cet avantage pour enfoncer le joueur adverse, le faire douter le plus possible.
Forcer le trait
C’est en premier lieu par l’attitude que l’on pousse cet avantage pour atteindre le mental adverse.
En équipe, cela passe par un excès d’exubérance. Bien montrer à l’équipe adverse que l’on est (très) solide. Appuyer sur les points où cela fait mal. Généralement, donner à voix haute une tactique adverse pour prouver qu’on la contre, ça fait mal à l’adversaire. Surtout si ce dernier ne trouve pas de solution.
Individuellement, on va aussi retrouver cet excès d’exubérance. On va montrer à son vis-à-vis qu’on est plus fort. Le chambrage reste la meilleure arme de un contre un pour tenter de faire dégoupiller son adversaire. Attention cependant au retour de bâton si le mec en face est insensible ou s’il est chaud.
En second lieu, tout ce qui se passe autour du match, avant et après, peut pas mal influencer le résultat du match. Déclarations des entraineurs, des joueurs, chambrage plusieurs jours/semaines avant.