Interview de Fabrice Fernandes, le coach de Saint-Amand Hainaut Basket à l’issue de la rencontre face à Charleville.
15e journée de Ligue Féminin de Basket 2018-19 : Saint-Amand Hainaut Basket 59-82 Flammes Carolo Basket Ardennes.
Les Green Girls ont subi la loi des Flammes de retour dans leurs plus hauts standards de niveau de jeu en ce début 2019.
Stéphane Dessenne (journaliste) : Ce soir Fabrice vraiment, qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ?
Fabrice Fernandes
Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné… On va dire la défense. Parce qu’on encaisse 53 points en 20 minutes, donc ça a été dur. Même si les 15 premières, on eu un petit trou, elles sont parties à 10 points en fin du premier quart-temps et début de deuxième. Mais on est bien revenus et au bout de 15 minutes, nous étions à -4 (29-33). Donc c’était plutôt pas mal.
Maintenant, en 5 minutes on a pris 20 à 4 ! Donc ces 5 minutes là ont été rédhibitoires, elles nous on fait très mal.
Une vitesse sur demi-terrain que nous n’avons pas
Stéphane Dessenne : J’imagine que tu connaissais le jeu parfaitement de Charleville, mais j’ai l’impression que quand elles jouent comme ça, vraiment en redoublements de passes et en mouvement permanent, elles sont quasiment injouables.
Fabrice Fernandes : Oui justement c’est ce qu’on voulait contrer. On voulait rester dans les duels et ne pas leur proposer d’avantage. Donc on a essayé de proposer ça. On ne voulait pas : et que le ballon bouge, et qu’elles aient beaucoup de catch’n’shoots parce qu’on sait que leurs ailières, leurs joueuses extérieures même, sont très fortes là dessus. Maintenant voilà, elles jouent avec une vitesse sur demi-terrain que nous n’avons pas. On n’arrive pas à les contrer, pourtant les filles ont fait des efforts pour couper les lignes de passe, pour être avec les joueuses. Mais voilà, on a défendu des fois 20 secondes, 22 secondes et puis on a donné des lancers à la fin, on a pris un panier sur la tête au buzzer, on a donné un rebond offensif et voilà ça coupe les pattes. Ce genre de défense où on est bien pendant 20 ou 22 secondes et où on se fait quand même sanctionner, c’est vrai que quand elle joue comme ça c’est une très très bonne équipe.
Se prépare collectivement
Stéphane Dessenne : Et justement, après une défaite comme ça, le rôle du coach dans la semaine, c’est de revenir un petit peu sur ce qui n’a pas fonctionné ou vraiment de se projeter sur le prochain match et de changer complètement ?
Fabrice Fernandes : Il faut qu’on ait les yeux ouverts sur ce qui n’a pas fonctionné parce qu’à un un moment il faut qu’on regarde que ce soit un choix de ma part, que ce soit des actions des filles, il faut qu’on regarde pour corriger. Mais il faut quand même garder en tête qu’on encaisse que 30 points en 2e mi-temps (alors peut-être que Charleville aussi à baissé le pied). On a fait des choses avec beaucoup plus d’intensité que contre Nantes Rezé Basket. Je reste persuadé qu’avec cette intensité là contre Nantes, ce n’est pas le même match et l’issue à mon avis n’est pas la même. Donc voilà, c’est notre défaut d’être sur du up and down et de ne jamais jouer avec la même intensité.
Mais il faut : et parler de ce qu’on a mal fait, et parler de ce qu’on a mieux fait. On ne va pas dire « bien », -25 ou -30 on ne peut pas dire « bien », mais « mieux fait ».
Stéphane Dessenne : D’accord donc le prochain match est à l’extérieur j’imagine…
Fabrice Fernandes : C’est à Lyon ASVEL, donc dimanche prochain : match difficile, dur, chez le premier du championnat. Mais il faut qu’on travaille et on sait qu’on a dans 15 jours Landerneau Bretagne Basket qui vient ici et on avait fait un match plutôt moyen là-bas (NDLR : défaite 80-75), il faut absolument qu’on soit prêts collectivement et qu’on soit sereins pour aborder ce match très important pour nous à domicile.