Sandrine Gruda

Bien qu’originaire de Martinique, c’est à Cannes, dans les Alpes-Maritimes, que Sandrine GRUDA est née, au gré de la carrière de son père Ulysse, lui-même ancien international tricolore (6 sélections) dans les années 80 qui culmine à 2,07 m. Au décès de sa maman, Sandrine est repartie vivre en Martinique avec son père et ses 2 sœurs, Angèle et Stéphanie.

Parcours sportif

Très jeune, elle découvrira ce sport qui, par la suite fera partie de sa vie. En Martinique, elle fera ses classes au Golden Lion de Saint-Joseph avant d’être repérée pour intégrer le Centre Fédéral de Toulouse puis de Paris, qui est aujourd’hui l’antre du Pôle France.

Débuts pro à Valenciennes

A 18 ans, Sandrine GRUDA n’a pas quitté sa province mais la capitale, repérée à l’époque par l’un des plus grands clubs français de l’histoire, l’Union Sportive Valenciennes Olympiques (USVO), dans le Nord.

Son coach Laurent BUFFARD pensait alors en faire sa quatrième intérieure mais en réalité, Sandrine a, au fil des mois, ébloui le staff valenciennois et gravi les échelons jusqu’à en devenir assez rapidement un élément clé du groupe.

A Valenciennes, elle reportera en 2007 un titre de championne de France et la coupe de France.

Envol à Ekaterinbourg

Mais bien plus encore car à seulement 20 ans, celle qui est considérée comme une stakhanoviste du basket tapera dans l’œil des plus grands d’Europe et notamment Ekaterinbourg qui, à la fin des années 2000, n’en était qu’au début de son épopée que l’on connaît aujourd’hui.

Sandrine Gruda en fera partie intégrante durant de longues années, plus précisément de 2007 à 2016. Avec à la clé de nombreux titres nationaux mais aussi et surtout deux Euroligues (2013 et 2016).

Direction l’Amérique

2007 marquera également son arrivée outre-Atlantique puisqu’elle a été draftée en 13ème position par les Connecticut Sun, dont elle intègrera l’équipe dès l’année suivante.

Après 3 étés passés dans l’Etat du même nom, Sandrine Gruda franchira un nouveau cap en s’engageant avec les Los Angeles Sparks, emboîtant le pas de l’illustre Lisa Leslie et évoluant aux côtés de celle qui, désormais, est une de ses meilleures amies sur les parquets et en dehors, une certaine Candace Parker. Elle  connaîtra à ses côtés la consécration en 2016 en remportant le titre WNBA.

En Europe, ces deux-là se côtoieront également du côté des rives du Bosphore où elles porteront les couleurs de Fenerbahçe quand l’Américaine arrivera en Turquie à la fin de l’exercice 2016-2017.

Retour en Europe de l’ouest

Après quelques mois à Lyon la saison suivante, Sandrine GRUDA est repartie sillonner les routes européennes en l’occurrence, la Turquie, remportant le titre national avec l’équipe de l’Université Yakin Dogu, en battant en finale… Fenerbahçe d’un tout petit point (76-75) lors de la cinquième manche.

Depuis 2018, la native de Cannes a posé ses valises en Italie et plus précisément à Schio où elle est en pays de connaissance puisqu’elle est coachée par un certain Pierre VINCENT, qui fut son sélectionneur en équipe de France.

Car Sandrine GRUDA et l’équipe de France, c’est aussi une longue et belle histoire !

La Reine Bleue

Après le titre européen avec les U18 en 2005, elle franchira encore une étape supplémentaire à son long cheminement l’année suivante en intégrant l’équipe senior.

Dès lors, elle n’a cessé de poursuivre son apprentissage, comme elle le faisait en club jusqu’à devenir depuis quelques années, une pièce maîtresse de celles qu’on a longtemps appelé les Braqueuses. C’est le surnom donnée à l’Equipe de France féminine de basket en référence au titre remporté par les Bleues lors de l’Euro 2009 à Riga (Lettonie). Trois ans plus tard, Sandrine Gruda et les Braqueuses décrochent la formidable médaille d’argent des Jeux Olympiques de Londres.

Coeur de championne

Sandrine Gruda, en plus d’être une force de la nature, c’est une force de caractère, une joueuse infatigable et jamais impressionnée par l’adversaire.

Avec son shoot à mi-distance, caractéristique en le faisant partir de derrière sa tête (pas très académique mais très efficace), elle a réussi à en faire déjouer plus d’une.

Discrète voire même timide hors des parquets, elle a toujours eu envie de bousculer les codes et d’aller le plus loin possible en se mettant au service du collectif, que ce soit en club ou en équipe de France.

Et quand on voit le nombre de distinctions individuelles qu’elle a pu glaner durant toute sa carrière, on se dit que c’est cet état d’esprit qui devrait être enseigné dans toutes les écoles de basketball !