Nous avons interviewé Amel Bouderra, la capitaine emblématique des Flammes Carolo à l’issue de leur victoire sur le parquet de Saint-Amand Hainaut.
Les joueuses de Romuald Yernaux ont dominé les nordistes sur le score de 82 à 59.
Retrouvez l’interview d’après match d’Amel Bouderra dans cette vidéo publiée sur notre chaîne Youtube :
Stéphane Dessenne (journaliste) : Amel, c’est quoi la première réaction après un tel match ?
Amel Bouderra
Et bien il y a toujours une satisfaction. On joue pour gagner. On sait aussi comment c’est compliqué de gagner au Hainaut. Les matchs sont toujours compliqués donc on a été très concentrées. On a essayé d’être intenses dès le début, sachant qu’on savait qu’on accumulait un peu de fatigue ces derniers temps.
Donc on est forcément très satisfaites du résultat et de la manière.
Stéphane Dessenne : On peut quand même dire qu’il y a un renouveau chez les Flammes depuis un certain nombre de matchs. Vraiment, vous êtes redevenues des terreurs du championnat.
Amel Bouderra : Oui, après on ne va pas s’enflammer non plus (la blague de Stéphane : « pour des flammes ! »). C’est vrai que notre début 2019 est très très bien. En championnat, nous sommes à 5 victoires sur 5 il me semble (NDLR : et même 6 sur 6 en comptant la victoire du soir). Après, on savait que ça allait être une année compliquée, quand il y a du renouveau, quand il y a une nouvelle compétition qui est quand même l’Euroleague. L’Euroleague, c’est complètement différent de ce qu’on a pu vivre les années précédentes. En plus on n’est pas forcément au complet, donc les rotations ne sont pas toujours faciles, on accumule de la fatigue.
Maintenant je pense qu’on a su se roder, on a su tous se mettre un peu la tête à l’endroit après les vacances donc c’est quand même très satisfaisant de vivre ce qu’on est en train de vivre depuis janvier.
Tout le monde est en train de trouver ses marques
Stéphane Dessenne : Et est-ce que votre jeu, qui est vraiment un jeu de mouvement et de passe, et là on l’a vraiment vu ce soir, c’était quasiment injouable pour l’adversaire à certains moments. Est-ce que ça c’est un jeu qui met du temps à se mettre en place pour une équipe justement ?
Amel Bouderra : Oui complètement. C’est certes la marque de fabrique de Charleville mais c’est quelque chose qui demande de la patience, qui demande du temps. Surtout que quand il y a des nouvelles qui s’intègrent, elles ont peut être eu l’habitude à un autre style de jeu, à d’autres habitudes. Donc forcément quand il faut intégrer ce style de jeu, ce jeu de passing game, avec en plus les qualités individuelles, forcément ça prend du temps. Je pense que c’est ce qui nous a un peu « perdu » au début de saison et là tout le monde est en train de trouver ses marques entre l’alternance de jeu de passes, de jeu collectif, de jeu en première intention et d’agressivité individuelle.
Je pense qu’on est en train de trouver la bonne balance en ce moment.
Stéphane Dessenne : Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour les prochains matchs ? A la fois côté Euroleague et puis à la fois côté championnat et puis il y a toujours la Coupe de France dans un coin de la tête j’imagine.
Amel Bouderra : Bien-sûr. Déjà là, Olympiacos c’est vraiment une priorité. On a été déçues de perdre à Hatay. Puis Slamanque après prolongation on a la balle en plus pour gagner, forcément c’est décevant. Oui Olympiacos on aimerait vraiment le gagner là-bas parce que ça nous donnerait encore une opportunité de peut-être rebasculer en Eurocup.
En championnat : continuer sur notre belle lancée. S’il y a des matchs à perdre, il y en aura surement, mais être capables continuer à proposer le basket qu’on est entrain de produire en ce moment et que cela devienne vraiment notre marque de fabrique.
Et puis en Coupe de France : retourner à Bercy forcément !
Stéphane Dessenne : Contre qui aussi ?
Amel Bouderra : Ah ça je ne sais pas. Je ne veux plus, chacun se démerde de l’autre côté (rires). Nous va déjà s’occuper de notre demi-finale parce que je peux vous dire que j’en ai entendu beaucoup qui ont dit que c’est peut-être le meilleur tirage. Oui oui, moi je me rappelle d’avoir jouer Tarbes deux fois en demi-finale l’an dernier, de m’être pris 2 déculottées avec deux matchs catastrophiques. Donc on ne s’enflamme pas, ça va être un match très sérieux, très compliqué surtout qu’on les joue la semaine d’avant en championnat. Donc c’est toujours un peu un contexte délicat. Donc non, on va déjà se concentrer sur notre demi-finale avant de penser à qui on voudrait affronter en finale.
Ne pas brûler les étapes et rester concentré
Stéphane Dessenne : D’autant qu’en Eurocup, vous pourriez les rencontrer à nouveau si jamais vous rebasculez en Eurocup. Ce sera quasiment le championnat de France en Eurocup.
Amel Bouderra : C’est exactement ça, c’est pour ça qu’il faut être vraiment concentrées tous les matchs et de ne pas trop brûler les étapes en ce concentrant sur ce qui vient au jour le jour.
Là, on regardait, on est à 29 matchs déjà joués donc il n’y pas le temps de penser à la demi-finale. Il y a déjà Olympiacos à penser et après à Basket Landes la semaine prochaine à penser. Voilà on prend les choses au fur et à mesure tout en restant concentrées.
Stéphane Dessenne : Oui notamment concentrées sur le jeu. Finalement c’est la clef. Il faut bien jouer chaque match et puis les résultats viendront.
Amel Bouderra : Oui c’est ça, il ne faut pas se dire : « parce que c’est ce match là, bon on va appuyer sur un bouton et ça va aller ». Non, on reste, on se concentre sur ce qu’on a à faire que ce soit offensivement, défensivement, dans ce que nous on veut imposer et les choses viendront par elles-même.
Merci beaucoup Amel et à bientôt !