Amel Bouderra a remplacé au pied levé Céline Dumerc, blessée tout juste avant le premier match des Bleues aux Jeux Olympiques de Rio. Elle revient avec nous sur ce qui fût « une aventure extraordinaire ».
Stéphane Dessenne : Amel, dites-moi un petit peu ce qui c’est passé cet été. C’est bizarre, je crois que vous deviez partir en vacances et puis finalement, cela ne s’est pas fait ?
Amel Bouderra, meneuse de Charleville et de l’équipe de France
Oui cela a été un été assez surprenant. J’ai pu vivre une aventure extraordinaire, j’ai eu une chance incroyable.
Il y a tellement de souvenirs que c’est compliqué de faire une synthèse. J’ai encore du mal à réaliser, c’est les Jeux Olympiques !
C’était une première sélection aussi, c’est déjà quelque chose. Et puis j’ai eu la chance de jouer tout de suite les JO, rentrer tout de suite dans une compétition.
J’ai rencontré tellement de vedettes, de stars. D’habitude je les vois derrière ma télé. Les rencontrer en vrai, ça a été fantastique !
Déjà nous avons la chance, dans l’immeuble français, d’avoir tellement de grands noms. Entre les nageurs, les handballeurs, les judokas, les boxeurs, déjà pour nous dans le bâtiment France, c’est un honneur.
Puis c’est vrai qu’aller à la muscu et rencontrer Nadal, arriver à la cantine et donner de l’eau à Manu Ginobili, ce genre de choses, c’est extraordinaire !
J’ai eu la chance de jouer et de faire certaines choses positives contre des grosses équipes, les Etats-Unis, la Turquie et même la Servie. C’est sûr qu’on aurait envie de faire mieux, mais j’en garde quand même un souvenir positif.
SD : Alors, vous êtes allée en vacances quand-même finalement après ?
Non, je suis arrivée le mardi en France et le jeudi j’ai repris avec Charleville.
J’aurais pu avoir quelques jours, mais je suis parti sur le principe que j’avais quand même finalement des vacances avant. Et j’avais envie de reprendre avec le groupe, même si c’était un groupe ancien. J’avais envie d’accueillir les nouvelles, retrouver un peu mon « chez moi », mes habitudes et mon confort. J’avais hâte de rentrer.
SD : Très bien, merci. J’ai juste une dernière question, c’est la question que tout le monde se pose : vous portez des lentilles ou ce sont vraiment vos yeux ?
(Rires) Non je ne porte pas de lentilles, ce sont vraiment mes yeux.