Les demi-finales de la Coupe de France Féminine de Basket-ball ont rendu leur verdict :
Pour troisième fois de suite, nous auront droit à l’affiche opposant le Tango Bourges Basket aux Flammes Carolo Basket Ardennes.
Dès le tirage au sort des demi-finales, ce scénario de retrouvailles entre les ardennaises et les berrichonnes nous semblait assez probable.
Si de prime abord, on pourrait se lasser de retrouver la même affiche chaque année, nous trouvons au contraire que c’est très intéressant et que cela symbolise la qualité de ces deux clubs. Car c’est bien connu, le plus dur dans le sport c’est de répéter les performances de haut niveau.
Pour cette 3e finale identique de suite, nous vous proposons d’aborder cette confrontation sous 3 angles qui auront leur importance dans la désignation du vainqueur, au soir du samedi 11 mai 2019, sur le parquet de l’AccorHotels Arena (connu également sous le nom de Palais Omnisport de Paris Bercy).
La bataille du public
Le mur rouge ardennais
Dès la toute première finale de Coupe de France de leur histoire en 2017, les Flammes Carolo ont fait sensation en amenant pas moins de 1 500 supporters dans la salle parisienne : un record pour un une finale féminine.
La saison dernière : rebelote. Les supporters ardennais qui garnissent habituellement les gradins de la Caisse d’Epargne Arena de Charleville (2 900 places) ont envoyé plus de la moitié de leurs effectifs dans les travées de Paris Bercy !
Là où les supporters de Bourges se comptent en centaines, ceux de Charleville-Mézières se comptent en milliers.
La sensation de disputer la finale à domicile pourrait être déterminante pour les Flammes Carolo qui ont remporté 82% de leurs matchs à domicile cette saison (14/17 dont 8/9 en championnat et 5/7 en Euroleague).
Bourges : Unis vers Paris ?
Toutefois, cette saison, le club Tango a mis le paquet sur la communication de la Coupe de France allant jusqu’à créer un hashtag spécifique #UnisVersParis.
L’objectif était notamment de faire le plein au Prado (5 000 places) pour la réception de Lyon ASVEL en demi-finale (pari réussi). Les supporters berruyers iront-ils jusqu’à se déplacer en nombre dans la capitale ?
Bataille des supporters : avantage Charleville-Mézières
La bataille psychologique
Bourges : la force du nom
10 : c’est le nombre de Coupe de France que le Tango Bourges Basket entrepose dans sa vitrine.
Le club le plus titré de l’histoire du basket féminin français (du basket tout court ?… du sport français ?) a déjà par 2 fois terrassé les carolomacériennes dans les deux finales précédentes 2017 et 2018 : 75-65 et 82-70.
Déjà, quand on porte le maillot de Bourges, club le plus titré de l’hexagone, on joue pour gagner ! Cela confère un avantage psychologique aux Tango sur l’ensemble de ses adversaires de l’hexagone, de Villeneuve-d’Ascq à Lyon en passant bien évidemment par Charleville-Mézières.
Bien entendu, encore faut-il ne pas se dire que c’est gagné d’avance. Cela représenterait le plus grand des dangers. On imagine alors bien qu’Olivier Lafargue saura utiliser l’avantage de confiance de son équipe tout en mettant ces joueuses en garde contre l’excès de confiance justement.
Charleville : écrire l’histoire
Néanmoins, Romuald Yernaux aura lui aussi sans aucun doute des ressorts psychologiques à exploiter pour tirer le meilleur des Flammes. L’expérience en Euroleague cette saison pourrait bien être utile à son équipe dans cette finale de Coupe de France.
Bataille psychologique : avantage Bourges
La bataille du jeu
C’est surement l’aspect qui aura la plus forte influence sur la décision finale. Et sur ce point, bien malin qui peux dire qui de Charleville ou Bourges a le meilleur niveau de jeu en ce moment et a fortiori au moment de la finale en mai.
Les 2 équipes se sont déjà rencontrées à 3 reprises cette saison :
- 13 octobre : Bourges vs Charleville 76-67 (Match des champions à Paris Coubertin)
- 4 novembre 2018 : Bourges vs Charleville 73-68 (1re journée de LFB)
- 13 janvier 2019 : Charleville vs Bourges 75-73 (12e journée de LFB)
Le jeu à l’ardennaise
Si le début de saison des Flammes Carolo fut compliqué, l’équipe de Romuald Yernaux surfe actuellement sur une série de 8 victoires consécutives en championnat et a retrouvé une redoutable efficacité dans son « style de jeu maison » constitué de passing game et d’adresse longue distance.
Par ailleurs, la campagne en Euroleague, avec un effectif amoindri par rapport aux joutes du championnat, s’est soldée par une qualification éclatante pour les 1/4 de finales de l’Eurocoupe à l’issue d’un match exceptionnel face à Fenerbahce.
La force tranquille
Côté berruyer, la saison régulière d’Euroleague a été magnifique. C’est tout simplement la meilleure que l’on a constaté ces dernières années pour un club français.
Les coéquipières de Marine Johannes ont terminé à la 3e place du groupe A avec un bilan de 9 victoire en 14 rencontres. Elles joueront dès cette semaine les 1/4 de finale de la plus belle des compétitions européennes face à Sopron et ambitionnent de participer et d’organiser le Final Four !
Dans cette campagne européenne, les joueuses d’Olivier Lafargue ont notamment brillé dans les confrontations directes avec l’armada Ekaterinbourg (1er du groupe avec 13 victoires sur 14 matchs) en ne concédant que 2 courtes défaites : -4 à domicile (70-74) et -5 en Russie (70-65).
La qualité et la variété de son effectif semblent plaider en la faveur de Bourges, mais des Flammes en pleine forme et adroites semblent irrésistibles.
Bataille de la qualité de jeu : égalité
❓ Êtes-vous d’accord avec nous sur l’analyse de ces 3 batailles ?
❓ Quel aspect fera pencher la balance selon vous ?
❓ Les Flammes vont-elles remporter le 1er titre de leur histoire ou l’histoire se répétera-t-elle en faveur de Bourges ?
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